Ce que je pense des cryptos.

Ce que je pense des cryptos.
Source de l'image

L'actif qui fait couler le plus d'encre.
Lettre n°4 — 2 Décembre 2022


Elles déchaînent les passions. Certains ne jurent que par elles. D’autres n'y toucheront jamais.

Je parle des cryptomonnaies. Cette nouvelle classe d'actif du XXIème siècle.

Loin de moi l’idée de te faire adorer ou détester les cryptos. Je suis investisseur, donc curieux, et lorsque je vois de la traction dans un secteur, je m’y intéresse.

Les cryptomonnaies sont nées il y a quelques années, et pèsent actuellement 850 milliards de dollars.

Janvier 2017 : 16 milliards
Janvier 2019 : 100 milliards
Janvier 2020 : 200 milliards
Janvier 2021 : 1 000 milliards
Décembre 2022 : 850 milliards
Janvier 2023 : ?

Entre 2020 et 2021, les cryptos ont profité du ruissellement des milliers de milliards de dollars injectés dans le système par les banques centrales ainsi que des chèques envoyés aux particuliers.

Rivés sur leurs écrans (faut bien s'occuper) pour cause de Covid, ces derniers ont activement participé à la hausse du 4ème trimestre 2020.

Si la capitalisation des cryptos devait figurer en Bourse, elle serait la 6ème plus importante au monde. C'est plus que Tesla, Visa ou Berkshire Hathaway.

Mais cela ne fait pas frémir notre Papy préféré, Monsieur Warren Buffet. En Février 2020, il dit même à CNBC :

"Les cryptomonnaies n'ont fondamentalement aucune valeur et elles ne produisent rien (...) ce que vous espérez, c'est que quelqu'un d'autre vienne vous payer plus d'argent pour elles plus tard, mais alors cette personne a le même problème. En termes de valeur : zéro."

Faut-il croire l'investisseur de légende de 92 ans ?

L'attention qu'on apporte aux cryptomonnaies est-elle justifiée ?

Son adoption traduit-elle un engouement momentané des foules, ou l'émergence de la monnaie de demain ?

Je te donne des clés de lecture, et m'accompagne des meilleurs sur le sujet : mes amis de The Big Whale avec une interview de Raphaël Bloch qui répond à mes questions.

Les grandes lignes (10 min de lecture)

👑 La Chute de l'Empire Crypto
1. FTX : le scandale de la décennie
2. Est-ce la fin des cryptos ?

🔑 Mes graphiques clés
1. Aussi rapide qu'internet
2. Le Bitcoin, pierre angulaire
3. -80% ? Même pas peur

Rappel : ajoute moi à tes favoris dans tes mails pour être sûr de recevoir les suivants.


Le meme à faire tourner

La communauté crypto toujours aussi fun malgré la chute.


👑 La Chute de l'Empire Crypto

En 2022, le retrait des liquidités des banques centrales a engendré un dégonflement des bulles spéculatives sur tous les marchés. On préfère dégonfler un ballon que l'exploser.

Il n'en fallait pas plus pour les médias. À cœur joie, ils ont commenté la chute des cryptos à coup de Unes chocs. Les détracteurs jubilent.

The Economist et Bloomberg en chefs de file

J'ai posé quelques questions à mes amis de The Big Whale pour comprendre ce qu'il se passait. C'est le média indispensable pour comprendre la révolution Web3.

Raphaël Bloch, Cofondateur et rédacteur en chef de The Big Whale, nous raconte.

FTX : le scandale de la décennie

10, 30, peut-être même 50 milliards de dollars.

Si on ne connaît pas encore l’ampleur des pertes, on sait déjà que la chute de FTX va faire énormément de dégâts. En moins de trois ans, Sam Bankman-Fried (SBF) a créé un véritable empire dans la crypto avec des millions de clients aux quatre coins de la planète. Et comme on le sait désormais, l’Américain de 30 ans était en réalité un Madoff 3.0 qui se servait de l’argent de FTX pour renflouer son fonds d’investissement, Alameda Research, s’offrir de somptueuses villas aux Bahamas, et surtout s’acheter les faveurs des cercles de pouvoir.

Car on ne peut pas comprendre l’ascension de “Big Sam” sans s’intéresser à l’espèce de bienveillance folle (aveuglement ?) dont il a bénéficié depuis 2019.

D’abord de la part des fonds d’investissements. Sequoia, SoftBank, Tiger Global… Tous, ou presque, ont investi dans l’entreprise en espérant faire grimper la valorisation de la société et gagner des milliards de dollars, sans évidemment regarder ce qu’il y avait sous le capot. Comme nous l’ont indiqué certains investisseurs, ces fonds ont une grande responsabilité dans la starification de FTX et ses conséquences : “Il n’y aurait pas eu WeWork ou Theranos, on aurait pu comprendre, mais là c’est impardonnable. Beaucoup de gens ont utilisé FTX parce qu'ils avaient le soutien des plus grands fonds de la planète.

FTX a aussi profité d’une énorme visibilité offerte par une partie de la presse, surtout crypto, qui bénéficiait de très gros sponsorings de la part de SBF (The Big Whale ne mange évidemment pas de ce pain là)...

Mais ce sont sans doute les politiques américains qui ont le plus “aidé” SBF et contribué à son institutionnalisation en le recevant régulièrement à Washington pour des auditions sur la régulation (oui, sur la régulation). Et on peut comprendre pourquoi. Rien que sur les dernières élections de mi-mandat, SBF avait, avec quelques autres responsables de FTX, donné 75 millions de dollars pour les deux camps (pas de jaloux).

Forcément, une telle générosité permet de ne pas être trop embêté…

Est-ce la fin des cryptos ?

La chute de FTX a évidemment un impact énorme sur le secteur crypto.

Il ne se passe pas un jour, ou presque, sans qu’un exchange ou un broker ne se retrouve en difficulté et soit contraint de suspendre ses activités. Depuis quelques jours, tous les yeux sont rivés sur la plateforme américaine de prêts cryptos Genesis, qui pourrait basculer et entraîner dans sa chute sa maison mère Digital Currency Group. On parle ici de l’une des plus grosses sociétés du secteur (plus de 10 milliards de dollars de bitcoins sous gestion).

Mais toute la crypto est-elle pour autant condamnée ? Loin de là !

FTX ne concerne qu’une partie du secteur, celle des intermédiaires financiers (plateformes, brokers). Comme nous l’avons constaté ces dernières semaines, les activités autour des NFT (non-fungibles tokens) ou de la finance décentralisée ne cessent de se développer avec des projets, notamment français (cocorico), comme Morpho. Les activités de conservation de cryptos ont aussi le vent en poupe. La licorne française Ledger ne s’est tout simplement jamais aussi bien portée.

Symbole de la tendance, les fonds d’investissements continuent de miser gros sur le secteur. Les volumes ont certes baissé, mais ils restent à des niveaux élevés, selon des chiffres de Crypto-Valley Venture Capture. Au troisième trimestre, les entreprises du secteur ont levé 3,6 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis et en Europe, soit presque autant que sur le premier semestre de l’année.

🐋
The Big Whale, c'est plus qu'un animal : c'est le média pour décrypter le Web3.

🔑 Mes graphiques clés

Aussi rapide qu'internet

Personne ne peut démentir le bouleversement sociétal qu'a créé l'internet. Une révolution de la communication planétaire.

Son adoption massive a facilité cette révolution.

Et si je te disais que les cryptomonnaies connaissent la même croissance ?

La croissance des utilisateurs d'internet vs. des utilisateurs de cryptos

Cela force l'attention de tout investisseur raisonné. L’adoption est massive, comparable, historique — si l'on prend un point de départ à 1990 pour l'internet, et 2014 pour les cryptos.

Je peux facilement comprendre l'engouement de certains lorsqu'ils parlent de potentielle révolution monétaire.

Le Bitcoin, pierre angulaire

Là où tout a commencé.

3 janvier 2009 - Création des bitcoins.

La première monnaie électronique mondiale sur laquelle aucune autorité ne peut exercer son contrôle. Seul Satoshi Nakamoto dispose de la clé cryptographique pouvant les déplacer. Le premier envoi de bitcoins a quant à lui eu lieu le 12 janvier entre Satoshi Nakamoto et Hal Finney.

Presque 14 ans plus tard, voilà où en est le BTC :

Bitcoin en données hebdomadaires (janv. 2020 - nov. 2022). Source : ProRealTime

Après une ascension fulgurante, atteignant un sommet en novembre 2021 (+69 000$ le bitcoin), la cryptomonnaie reine a connu une chute terrible.

Moins 75%.

Elle est baissière, délaissée, tel un animal blessé.

Mais est-ce une première pour le ₿ ?

-80% ? Même pas peur

Les chutes historiques, ça le connaît.

Merci Laurent Pignot de ZoneBourse

Il avait perdu 93% entre juin et novembre 2011.

Sur les 10 dernières années, le bitcoin a connu 15 autres baisses majeures (de -29,6% à -86,9%).

C’est la 4ème fois que le Bitcoin perd près de 80%.

Pas de quoi affoler la cryptosphère. La communauté des férus de monnaies virtuelles a pris d'assaut le réseau social d'Elon Musk. On parle de plus d'un milliard de tweets sur la crypto depuis 2020.

Et si l'on s'avançait vers l'une des pires chutes du Bitcoin ?

On parle d'une monnaie toujours évaluée autour de 10 000$ l'unité.

⏱️
Là où les médias parlent de la fin des cryptos, un investisseur habitué des cycles y verra une opportunité historique d'achat.

💡 Conclusion

Tout comme sur le marché action, c’est pendant les crises qu’on fait les meilleures affaires. Je veux m'adresser à trois profils.

→ Si tu n'as pas encore de crypto, et que tu t'y intéresses.

Ne te presse pas. N'utilise pas de levier. Opte pour le DCA.

→ Si tu es investi à 100% dans la crypto.

Pense à te diversifier. Intéresse-toi au marché action. On y est bien.

→ Si tu ne toucheras jamais à la crypto.

Ne deviens pas un anti pour autant. Conserve ta curiosité d'investisseur.


Quel courtier choisir ? Quel outil utilises-tu au quotidien ?

Retrouve tous mes partenaires, et pourquoi je les ai choisis.


Je te remercie, lecteur assidu. Pour te récompenser, je t'offre ma dernière interview réalisée par AuCoffre, disponible sur YouTube.


Réponds à ce mail avec ma question de la semaine

OUI ou NON : je détiens des cryptomonnaies.


Tu souhaites partager cette newsletter à un ami pour qu'il devienne un investisseur averti ?

Il peut rejoindre notre communauté de 22 037 investisseurs en cliquant sur le bouton ci-dessous !


✍️ Collaborations commerciales

📣
Tu souhaites débuter un plan d'investissement programmé sans frais, sur une application simple et intuitive ?
⏩ Ouvre un compte chez Trade Republic.

Tu souhaites trader via les graphiques avec des outils professionnels ?
⏩ Jette un œil sur les offres de ProRealTime.

Tu souhaites un bilan patrimonial complet et gratuit avec un professionnel ?
⏩ Réserve un rendez-vous chez Auguste Patrimoine.

Communication à caractère promotionnel
Tu souhaites utiliser et découvrir les produits de bourse que je traite ?
⏩ Je t'invite à découvrir les produits Citi.
Produits à effet de levier présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance

upload in progress, 0

Nicolas Chéron

Analyste et vulgarisateur boursier


Citi rémunère financièrement Nicolas Cheron pour la mention publicitaire de ses produits, toutefois Citi ne participe à aucun moment à la sélection d’un produit spécifique.

Produits à effet de levier présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance

Les produits CitiFirst sont des produits complexes qui peuvent être difficiles à comprendre. Ils s’adressent uniquement à des investisseurs avertis, professionnels ou non professionnels, disposant de connaissances suffisantes des spécificités de ces produits.

Les facteurs de risques sont notamment :

  • Risque de perte du capital : Les produits CitiFirst peuvent perdre tout ou partie de leur valeur notamment en raison d'une perte de valeur temps des Warrants, de désactivation des Turbos ou de franchissement de la Borne Basse des Certificats Bonus Cappés.
  • Risque lié à l’effet de levier : En raison de leur effet de levier à la hausse comme à la baisse, ce qui peut être favorable ou défavorable à l’investisseur, les produits CitiFirst peuvent connaître de grandes variations, voire perdre tout ou partie de leur valeur.
  • Risque de marché : Les produits CitiFirst peuvent connaître à tout moment d’importantes fluctuations de cours, pouvant aboutir à la perte totale ou partielle du montant investi.
  • Risque de crédit : L’insolvabilité de l’émetteur peut entraîner la perte totale ou partielle du montant investi.
  • Risque de désactivation : La désactivation engendre un risque de perte totale et définitive du capital investi. Sur les Turbos Infinis et Infinis BEST l’ajustement du prix d'exercice et de la barrière désactivante accroit le risque de perte partielle ou totale en capital.
  • Risque de liquidité : L’absence totale ou partielle de liquidité peut entrainer une perte totale ou partielle en capital.
  • Risque lié au sous-jacent : Lors de la reconduction du contrat Future Brent, l’ajustement de la barrière de désactivation s’accompagne d’un changement de sous-jacent vers le contrat d’échéance suivante. Les Turbos sur actions US, devises et matières premières ont des horaires/jours de désactivation spécifiques figurant sur le site fr.citifirst.com. Sur une période de plusieurs jours, la performance de l'indice à levier des Leverage & Short peut être inférieure à la performance des composants de l’indice multipliée par le levier, ce qui peut ne pas être adapté à un investissement à long terme.

Les investisseurs sont invités à prendre connaissance des facteurs de risques énoncés dans les prospectus de base, disponibles gratuitement sur la page fr.citifirst.com/FR/Documentation-legale/Base-prospectus et dans les conditions définitives (« Final Terms ») disponibles gratuitement sur le site fr.citifirst.com dans la rubrique « Documents » de chaque fiche produit, afin d’établir si le produit correspond à leurs besoins et à leurs moyens. Le Prospectus de Base Warrants et le Prospectus de Base Certificats de Citigroup Global Markets Europe AG ont été visés par la BaFin (régulateur financier allemand) le 16 novembre 2022 et ont fait l'objet d'un certificat d'approbation par la BaFin à destination de l'AMF, ce qui ne doit pas être considéré comme un avis favorable.

Document communiqué à l’AMF conformément à l’article 212-28 de son Règlement Général.


C’est la partie “Soyons des adultes”. Avertissements sur les risques.

Les partenaires cités sont des collaborations commerciales.

Les informations, graphiques, chiffres, opinions ou commentaires mis à disposition par Nicolas Chéron s’adressent à des investisseurs disposant des connaissances et expériences nécessaires pour comprendre et apprécier les informations développées. Ces informations sont données à titre informatif et ne représentent en aucun cas une obligation d’investissement ni une offre ou sollicitation d’acquérir ou de vendre des produits ou services financiers.

L’investisseur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans recours contre Nicolas Chéron, qui n’est pas responsable en cas d’erreur, d’omission, d’investissement inopportun ou d’évolution du marché défavorable aux opérations réalisées.

Le placement en bourse est risqué. Vous pouvez subir des pertes. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, elles ne sont pas constantes dans le temps et ne constituent en aucun cas une garantie future de performance ou de capital. Les références à des classements et récompenses passés ne préjugent pas des classements ou des récompenses à venir.

Les contenus de ces e-mails ne sont pas des conseils juridiques, fiscaux ou en investissement. Les informations dispensées sont de nature éducative et générale et ne sont pas des conseils en investissement, au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier.